Cette rencontre, s’est réjoui le pontife, lui a permis de se retrouver avec les «deux poumons» de l’Eglise catholique dans le pays: la communauté de rite latin et celle de rite byzantin. Ces rites, a-t-il assuré, permettent de se remplir de l’air «toujours nouveau et novateur» de l’Esprit Saint.
En Macédoine du Nord, a concédé le pape François, les catholiques peuvent ressentir un certain «complexe d’infériorité» en raison de leur faible nombre – moins de 1% de la population. Cette attitude, a-t-il mis en garde, risque de conduire à se replier sur soi avec le cœur fermé par tant de «subtiles frustrations». Autre risque: celui de penser que les chrétiens seraient plus efficaces s’ils étaient «forts, puissants et influents».
A rebours de ces attitudes, a exhorté le chef de l’Eglise catholique, il faut se souvenir que «nous sommes une Eglise de mendiants qui ont besoin de la miséricorde du Seigneur». Ainsi, plutôt que de se perdre en réunions et discussions, le clergé doit s’abaisser vers la vie quotidienne des fidèles pour leur porter le ‘parfum évangélique'». Et le pape d’insister: «Laissons tous les poids qui nous séparent de la mission et qui empêchent au parfum de la miséricorde d’atteindre le visage de nos frères !»
Comme à plusieurs reprises au cours de cette journée à Skopje, le pape François a donné l’exemple de sainte Mère Teresa, originaire de la ville. Malgré sa «précarité», a-t-il salué, la religieuse a su répandre le «parfum de béatitudes» sur l’humanité. A son image, a-t-il enseigné, les chrétiens doivent accepter leur précarité et se laissant oindre par la confiance de l’amour «inconditionnel» de Dieu. Ainsi, ils pourront écrire l’histoire, a-t-il assuré.
Après ce discours, le pontife a rejoint l’aéroport de la ville d’où il est reparti en direction de Rome. (cath.ch/imedia/xln/ be)
Jacques Berset
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