«Ce départ est une condition sine qua non«, a souligné le Père Virtuoso qui a demandé à ce que les différents acteurs du pouvoir dialoguent et trouvent un accord. «Le Venezuela est victime d’une tragédie de différents ordres», a indiqué le jésuite qui a dénoncé le fait que le pays avance «vers une détérioration des conditions de vie de la population vénézuélienne».
«Nous sommes face à un adversaire qui veut se maintenir au pouvoir à tout prix», a-t-il rajouté, signalant que «plus de la moitié des familles vénézuéliennes se trouvent en situation de pauvreté». Pour le recteur, «le système de santé est exsangue», et plus de trois millions de vénézuéliens ont décidé de fuir à l’étranger.
«Nous vivons dans un pays dans lequel la démocratie est en train de s’écrouler, où l’état de droit disparait et où les violations des droits humains continuent… Nous vivons une crise systémique des droits humains», a dénoncé le Père José Virtuoso, qui a cependant mis en valeur le fait que «nous pouvons compter sur des citoyens profondément mobilisés», qui ne sont ni résignés ni soumis.
«Nous sommes témoins d’un peuple qui a décidé de se lever, de revendiquer et construire son futur malgré des situations très compliquées», a t il insisté. «Un peuple actif à la recherche de solutions et de construction du futur, et qui n’a pas perdu espoir».
Retour à la démocratie fondamental
Rappelant le soutien de l’Université Catholique Andrés Bello (UCAB) au président autoproclamé Juan Guaidó, le Père Virtuoso a affirmé que «le peuple vénézuélien souhaite trouver une sortie pacifique à cette situation». Pour lui, «le fait que le pouvoir actuel se maintienne à la tête de l’État est criminel pour la nation. C’est pour cela que le retour à la démocratie est fondamental».
Pour le recteur, il convient donc de «continuer a faire pression sur le pouvoir en place tout en construisant de nouveaux processus politiques», pour accélérer le changement. (cath.ch/jcg/gr)
Grégory Roth
Portail catholique suisse
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