La terre de Macédoine du Nord, point de confluence de nombreux courants culturels, révèle une présence chrétienne remontant aux temps apostoliques, a estimé le pape. Ses «forteresses hardies entre les monts et les splendides iconostases» de ses églises antiques manifestent la densité et la richesse de la culture millénaire qui l’habite.
«Mais permettez-moi de dire que cette richesse culturelle n’est que le miroir de votre plus précieux et valable patrimoine : la composition multi-ethnique et multi-religieuse du visage de votre peuple», a-t-il souligné. Cette société selon lui est le fruit d’une histoire riche faite de relations tissées au cours des siècles.
Aussi bien la diversité de l’appartenance religieuse qu’ethnique, ont créé une mosaïque dans laquelle «chaque pièce est nécessaire à l’originalité et à la beauté du tableau d’ensemble». Cette beauté gagnera en splendeur dans la mesure où «vous saurez la transmettre et la semer dans le cœur des nouvelles générations», a-t-il estimé.
Le pape a par ailleurs salué la «solidarité empressée» offerte aux migrants au plus fort de la crise qui secouait l’Europe. Cette esprit d’entraide «fait honneur et parle de l’âme» du peuple macédonien qui «connait aussi les privations» mais reconnaît aussi dans le partage des biens les «voies de tout développement authentique».
Rendant également hommage à sainte Mère Teresa née à Skopje en 1910, le Souverain pontife a souligné la façon avec laquelle elle a fait de la charité envers le prochain la «loi suprême de son existence». En inaugurant ainsi une manière radicale de se mettre au service des personnes abandonnées, marginalisées, des plus pauvres, elle a ainsi suscité l’admiration dans le monde entier, s’est-il félicité.
Avant cette prise de parole, le pape François a reçu les honneurs militaires dans la cour du palais présidentiel situé en périphérie de Skopje. Il s’est ensuite entretenu Gjorge Ivanov avant de rencontrer sa famille et lui offrir un dessin de Mère Teresa. Le successeur de Pierre s’est entretenu brièvement avec le premier ministre Zoran Zaev.
Après le discours aux autorités, le chef de l’Eglise catholique s’est rendu en Centre ville de la capitale au mémorial de la sainte de Calcutta. L’édifice a été construit sur le site où s’élevait l’église du Sacré-Cœur où Mère Teresa a été baptisée. (cath.ch/imedia/ah/gr)
Grégory Roth
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