«Je jure de servir fidèlement, loyalement, et de bonne foi le souverain pontife régnant François et ses légitimes successeurs; de me dévouer pour eux de toutes mes forces, sacrifiant, si nécessaire, ma vie pour leur défense. J’assume les mêmes devoirs vis-à-vis du Collège des cardinaux durant la vacance du Siège apostolique. Je promets, en outre, au commandant et aux autres supérieurs, respect, fidélité et obéissance. Je le jure, aussi vrai que Dieu et nos saints-patrons m’assistent !»
Ce serment a été prononcé d’une voix forte par les 23 nouveaux membres de ›l’armée du pape’, la main gauche sur l’étendard de la Garde, la main droite levée, trois doigts vers le ciel en symbole de la Sainte Trinité. Douze des jeunes gardes l’ont proclamé en allemand, cinq en italien, quatre en français et deux en romanche. Les quatre langues nationales étaient ainsi cette année représentées.
Cette journée, a rappelé le colonel de la Garde, Christophe Graf, est la plus importante de ce corps. La plus petite armée du monde se souvient du «sac de Rome» en 1527, où 147 Suisses qui défendaient le pape Clément VII face aux «envahisseurs assoiffés de sang» de l’armée de l’empereur Charles Quint ont trouvé la mort. Depuis cet événement, les gardes suisses jurent fidélité au souverain pontife et aujourd’hui encore, a-t-il martelé, le témoignage de la foi n’est pas une option pour le chrétien.
Le Père Thomas Widmer, chapelain de la garde, a quant à lui évoqué l’image du casque de l’espérance du salut de saint Paul. Comme le casque protège la tête, les gardes suisses doivent protéger la tête de l’Eglise en défendant le pape, chaque fois qu’ils revêtent leur casque.
Parmi les 2’000 personnes présentes, étaient installés au premier rang Mgr Georg Gänswein, préfet de la Maison pontificale, et Mgr Paolo Borgia, assesseur de la Secrétairerie d’Etat, représentant tous deux les autorités du Saint-Siège. La Suisse était quant à elle représentée par plusieurs personnalités dont le chef de son armée, Philippe Rebord, la présidente du Conseil national, la socialiste tessinoise Marina Carobbio, ainsi que le conseiller fédéral Ignazio Cassis, chef du Département fédéral des affaires étrangères (DFAE), et de nombreux parlementaires.
Le président de la Conférence des évêques suisses, Mgr Félix Gmür, était également présent dans la cour Saint-Damase, de même que Jean-Pierre Roth, président de la Fondation pour la rénovation de la caserne de la Garde. L’ancien directeur de la Banque nationale suisse (BNS) est chargé, avec la Fondation, de trouver les fonds pour financer le chantier, «un projet ambitieux budgété à 50 millions de francs suisses, auxquels il faut ajouter 5 millions pour l’hébergement provisoire des Gardes durant la phase de reconstruction».
Après la prestation de serment, les nouveaux gardes et leurs familles se sont retrouvés dans la salle Paul VI pour un moment festif. (cath.ch/imedia/cb/xln/pad/be)
Jacques Berset
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