Dans le ‘Notre-Père’, l’expression «Ne nous laisse pas entrer en tentation» n’est pas facile à traduire, a relevé le pape François. Mais quelles que soient les traductions «boiteuses» de cette phrase, les croyants doivent être certains d’une chose: Dieu «ne pose pas de pièges à ses enfants».
Le Seigneur, a insisté le pontife, «n’est pas l’auteur du mal» et ne met pas l’homme à l’épreuve. Personne ne peut donc dire qu’il est tenté par Dieu.
A l’inverse, durant sa nuit d’agonie au début de sa passion, Jésus veille tandis que les hommes dorment. Durant ces instants de douleur et de lutte, il plonge «dans nos abîmes» et «nos angoisses». Depuis la croix, nos épreuves sont ainsi «bénies de la présence de Dieu», a expliqué l’évêque de Rome. Durant les moments difficiles, les chrétiens doivent donc se souvenir qu’ils ne sont pas seuls. Car dans «l’épreuve suprême», Jésus ne lutte pas «contre nous» mais «veille» et «lutte avec nous».
Ainsi, lorsqu’ils sont tentés de faire le mal, de nier la fraternité avec les autres ou encore de vouloir le pouvoir absolu, les fidèles doivent se souvenir que Jésus a déjà combattu cette tentation pour eux. Au désert comme durant sa passion, le Christ, a été «confronté au diable», mais en rejetant ses tentations, il en est sorti victorieux.
En ce jour du 1er mai, fête des travailleurs, le pontife a également rappelé aux fidèles la fête de Saint-Joseph artisan. La figure humble de cet ouvrier de Nazareth, a-t-il observé, doit toujours guider les chrétiens vers le Christ. En cette fête du travail, il a ainsi appelé la foule à prier pour ceux qui n’ont pas d’emploi. Cette situation constitue «une tragédie mondiale de notre époque», a-t-il insisté.
Le pape a également fait mémoire du 500e anniversaire de la canonisation de saint François de Paule (1416-1507), patron de la Calabre, au sud de l’Italie, et des «peuples de la mer». Il a exhorté en particulier ses enfants spirituels ainsi que ceux dont il est le saint patron «à mettre en pratique son message de conversion continue». Ce saint nous parle d’un amour inconditionnel pour Dieu, pour ses frères mais aussi pour la création, a-t-il expliqué.
S’adressant aux pèlerins de langue française, il les a appelés «à s’abandonner confiants dans l’amour du Père» à l’heure de l’épreuve et de la tentation. Le chef de l’Eglise catholique a salué spécialement les pèlerins des Foyers de Charité, ainsi que des jeunes venus de Carcassonne, Laval, Montpellier et Paris. (cath.ch/imedia/cg/be)
Jacques Berset
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