L’incendie de Notre-Dame de Paris, au 15 avril 2019, s’est déclaré au moment où l’installation de l’immense échafaudage était sur le point d’être achevée. La première phase d’une vaste restauration, comprenant la flèche et de la toiture de la cathédrale. Plusieurs appels au don ont été lancés.
L’installation de l’échafaudage de 500 tonnes, soit quelque 500’000 tubes d’acier galvanisés appuyés sur les quatre piliers du transept de Notre-Dame, avait débutée en juillet 2018. Financé par l’Etat à hauteur de 11 millions d’euros, le chantier de restauration de la flèche et de l’intégralité de la toiture en plomb de la cathédrale devait constituer la première phase d’une opération globale de quelque 150 millions d’euros.
Dans la soirée du 15 avril, la flèche s’est effondrée sous la morsure des flammes, attisées par un vent puissant. Pendant plusieurs heures, un incendie d’une intensité exceptionnelle a menacé l’intégrité du monument le plus visité de France. «La structure de Notre-Dame de Paris est sauvée et préservée dans sa globalité», ont déclaré les sapeurs-pompiers, dans la nuit, en dépit de l’ampleur inédite du sinistre.
Elles ont été épargnées. Seize statues de cuivre de 250 kg chacune avaient été enlevées des lieux, le 11 avril, à l’aide d’une grue de 100 mètres de haut. Les sculptures représentant les douze apôtres et les quatre évangélistes ont été réalisée par l’architecte Eugène Viollet-le Duc (1814-1879), également constructeur de la flèche, entre 1844 à 1864.
De savoir si les statues doivent retrouver leur couleur d’origine ou non, n’est définitivement plus d’actualité, selon le laboratoire de recherche des monuments historiques, basé à Champs-sur-Marne (Seine-et-Marne). Elles devaient initialement retrouver leur socle en 2020. Elles ont désormais le statut de rescapées d’un désastre.
La charpente n’a pas eu cette chance. Celle qu’on surnommait «la forêt» – car réalisée en chêne sur 110 mètres de long, 13 mètres de large et 10 mètres de haut – a été achevée au début du 13e siècle, avec des éléments datant, pour certains, du 8e siècle. La charpente est intégralement partie en fumée, de même que la quasi-totalité de la toiture en plomb. Longtemps menacé, le beffroi nord en surplomb du parvis a échappé au pire. Sa chute aurait entraîné celle de sa tour jumelle, au sud, et la destruction irréversible de la grande rosace. Grâce à l’engagement des soldats du feu parisiens, il n’en est rien.
Les grandes orgues de la cathédrale n’ont pas été brûlées dans l’incendie, mais elles ont été recouvertes par des gravats, de la poussière et de l’eau. Mais dans les mois qui viennent, une fois que tout sera sec, la structure de l’instrument pourrait avoir souffert. L’instrument, qui est l’un des plus gros d’Europe, a été rénové au fil des siècles, mais l’essentiel de sa structure date du début du 15e siècle. (cath.ch/ag/gr)
Quelques heures après le déclenchement de l’incendie qui a attaqué, lundi 15 avril 2019, la cathédrale Notre-Dame de Paris, la Fondation du patrimoine a annoncé qu’elle allait lancer, dès mardi, une collecte nationale pour la rénovation de l’édifice. Mais devant l’afflux de connexions sur son site internet, la Fondation a communiqué dans la soirée l’adresse d’autre site, sur lequel les dons étaient possibles dès lundi soir: https://don.fondation-patrimoine.org/SauvonsNotreDame/
Le Conseil français du culte musulman (CFCM), ainsi que le recteur de la Mosquée de Lyon, ont appelé les musulmans de France à «manifester leur solidarité» et à «participer à l’effort financier» pour reconstruire la cathédrale Notre-Dame de Paris. La cathédrale est un «chef-d’œuvre architectural qui fait la gloire de notre pays», un «symbole du christianisme, lieu de culte du catholicisme, joyau de Paris, cœur de l’histoire de France et patrimoine de l’Humanité», a ajouté la faîtière musulmane française. (cath.ch/ag/gr)
Grégory Roth
Portail catholique suisse
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