A la veille du 92e anniversaire du pape émérite, célébré le 16 avril, Andrea Tornielli a souhaité revenir sur le «vif débat» suscité par la récente publication de Benoît XVI. Dans un texte long d’une quinzaine de pages, ce dernier s’est exprimé sur le fléau des abus sur mineurs et il s’est interrogé sur les réponses à y apporter. Selon l’ex vaticaniste de Vatican Insider, les approches des deux derniers papes au sujet des scandales d’abus sont tout-à-fait similaires, a-t-il remarqué.
Ne pouvant être réduites à un simple slogan, leurs réponses respectives ne se veulent ni médiatiques ni grandiloquentes, a souligné le journaliste. Elles sont tout simplement «profondément et simplement» chrétiennes. Pour l’un comme pour l’autre, l’Eglise ne se débarrassera de cette plaie que par «la prière et la pénitence». Cette «voie pénitentielle» se trouve donc très éloignée donc de tout «triomphalisme», selon lui, et de l’image d’une «Eglise forte et dirigeante», qui tenterait de dissimuler ses faiblesses et son péché.
Pour comprendre cette vision commune, le journaliste propose de relire trois documents phares: la lettre au peuple de Dieu de 2010 aux catholiques d’Irlande du pape Benoît XVI, celle écrite huit ans plus tard par le pape François aux Chiliens, et enfin quelques mois après, la lettre au peuple de Dieu du même auteur. Cette dernière étant la première d’un pontife sur ce thème, adressée aux fidèles du monde entier, a pointé le directeur éditorial. (cath.ch/imedia/pad/gr)
Grégory Roth
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