Lors de la rencontre, le roi a souligné que la monarchie hachémite continuera à jouer son rôle historique en ce qui concerne la protection et le soin des Lieux saints islamiques et chrétiens de Jérusalem.
Le Royaume de Jordanie n’a jamais caché être un Etat musulman. Au sein de la nation, gouvernée par une dynastie légitimant son pouvoir sur la base de sa descendance directe de Mahomet, les théories laïcistes et progressistes du nationalisme panarabe n’ont jamais pris pied, alors qu’elles se répandaient depuis les années 1970 dans les pays voisins, de la Syrie à l’Egypte en passant par l’Irak.
L’alliance entre religion islamique et institutions de l’Etat se met en place sans problèmes. Le grand mufti et les imams des mosquées sont nommés par le pouvoir civil qui contrôle leur activité. Les hauts dignitaires islamiques sont consultés pour juger la conformité des décisions gouvernementales aux préceptes coraniques.
Les chrétiens du cru n’ont jamais soulevé d’objections de principe face à la légitimation islamique des institutions, écrit l’agence d’information vaticane Fides, se limitant à profiter de l’application modérée des règles coraniques de la part des régnants. L’islam est religion d’Etat mais la Constitution de 1952 reconnait l’égalité de tous les Jordaniens devant la loi, sans discriminations et «la liberté d’expression de toutes les formes de culte et de religion en accord avec les coutumes observées en Jordanie», ainsi que la liberté d’enseignement, sont garanties.
Le Roi Abdallah II revendique périodiquement son rôle de protecteur des Lieux saints islamiques et chrétiens de Jérusalem. (cath.ch/jordantimes/fides/be)
Jacques Berset
Portail catholique suisse