La victime n’aurait subi ni violence ni rapport sexuel, selon les médias tessinois. Compte tenu du caractère sensible de la situation, le ministère public tessinois ne divulgue aucune information. Le religieux appartient à la Province lombarde des frères capucins.
Frère Edy Rossi Pedruzzi, custode (»gardien») des Frères capucins de Suisse italienne, a déclaré au site catholique catt.ch qu’il y aurait une tolérance zéro si les faits de harcèlement étaient prouvés. «Nous attendons que la justice suive son cours», a-t-il précisé, en soulignant que sa communauté religieuse n’a pris connaissance de ces accusations que lorsque la police a arrêté leur confrère. Le custode, en charge du couvent de Faido, dans la Léventine, a garanti aux autorités judiciaires sa pleine coopération parce que le prévenu, avant d’être un homme d’Eglise, a-t-il souligné, est un justiciable comme un autre.
«Si les accusations sont confirmées, nous prendrons les mesures nécessaires en ce qui concerne le confrère», a déclaré Frère Edy Pedruzzi. Et de relever que ce qui vient de se passer, «nous invite certainement, dans l’immédiat, à la vigilance concernant les nouveaux candidats».
«Il me semble qu’on pourrait certainement améliorer la situation en s’efforçant d’intégrer encore mieux les prêtres et les frères qui viennent de loin. Fréquemment, nous nous trouvons face à des candidats qui ont un grand problème d’intégration, surtout lié aux barrières linguistiques. Ainsi, de notre côté, on pourrait faire plus d’efforts pour les dépasser. De quelle façon ? Avec des cours ciblés, peut-être aussi avec le soutien de la Faculté de théologie de Lugano et, surtout, en veillant à ce que les candidats destinés à rester au Tessin soient formés pour le sacerdoce ici, chez nous. C’est un point qui me tient à cœur: l’intégration des candidats, qui doit être réalisée à cent pour cent». (cath.ch/catt.ch/be)
Jacques Berset
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