On ignore encore tout de l’identité du ou des assassins, ou des mobiles du crime. Le Père McAuley a-t-il payé de sa vie son engagement ferme et résolu contre les grands groupes économiques appâtés par les richesses de l’Amazonie? A-t-il été l’énième victime d’une criminalité malheureusement très présente dans la région? La conférence épiscopale du Pérou a demande aux autorités de faire la lumière sur les faits et à trouver les responsables de cet événement.
Le missionnaire d’origine irlandaise, membre de la congrégation des Frères des Écoles chrétiennes, avait voué sa vie à l’éducation des jeunes Indiens. Arrivé dans le pays en 1995, Paul McAuley s’est très vite illustré dans la défense de l’environnement et des peuples autochtones d’Amazonie.
Outre la fondation d’un collège à Lima, on lui doit la création du Red Ambiental Loretana, un organisme engagé dans la lutte contre la déforestation ou l’exploitation des gisements de pétrole et de gaz naturel. Ce combat lui avait valu, en 2010, une mesure d’expulsion par les autorités, relayée par les médias locaux le dépeignant comme un activiste tarzan, ou un terroriste blanc.
Un tribunal péruvien lui donna cependant raison, annula le décret d’expulsion et le missionnaire put finalement rester dans le pays. Depuis 19 ans, le Père McAuley vivait à Iquitos, au cœur de l’Amazonie péruvienne (nord-est). Il a été notamment responsable des programmes de la station radiophonique la Voix de la Forêt, participant à divers projets de développement des populations vivant le long des fleuves Amazone et Huallaga. (cath.ch/va/fides/mp)
Maurice Page
Portail catholique suisse
https://www.cath.ch/newsf/un-missionnaire-britannique-assassine-au-perou/