Une belle troisième édition du festival OpenSky s’est ouverte avec le spectacle retraçant la vie du Bienheureux Pier Giorgio Frassati, ce Turinois proche des pauvres, mort en 1925, à l’âge de 24 ans. Le spectacle, mi comédie musicale, mi pièce de théâtre, a su tenir en haleine les 400 personnes venues dès l’ouverture des portes de la halle polyvalente de Fully (VS).
Mêlant vidéo danse et dialogues, la production jouée par une troupe amateur, à la mise en scène simple, fut de très bonne tenue. «La veille nous avons joué quatre filages successifs sans parvenir à un résultat satisfaisant. Ce soir tout s’est bien déroulé, il y a eu une grâce», confie Johan Salgat, l’interprète du bienheureux Pier Giorgio. Le spectacle doit être rejoué le 10 juin. Le lieu reste à définir.
«Autant pour le concert de Glorious que pour la messe», «Pour un bon cocktail de foi et d’animations», ou encore «Pour rencontrer d’autres cathos», un peu plus de mille jeunes se sont pressés à Fully. Parmi la grande majorité de groupes paroissiaux venus de Suisse romande, on croisait des familles, des religieuses et religieux ainsi que quelques Gardes suisses. Quatre soldats du pape en uniforme tenaient un stand pour répondre aux questions des curieux et se faire mieux connaître du grand public. «Nous avons renseigné une bonne quarantaine de personnes sur les conditions d’admission à la Garde», confiait l’un deux à la fin de la soirée.
«On a emmené des amis avec nous. Ce festival est l’occasion idéale de sortir des clichés que les gens ont de l’Eglise, même s’il est difficile de faire passer le message en ce moment», argumente Bastien, venu avec un groupe de la paroisse de St-Prex (VD). «On peut être croyant, pratiquant et s’éclater».
Le groupe lyonnais de pop louange Glorious a enflammé la halle durant une grande heure de concert. Animations psychédéliques, vidéos et paroles à la gloire de Jésus passaient sur la paroi du fond de la scène pendant que le groupe enchaînait ses tubes. Les deux leaders du groupe ont fait alternativement danser, chanter et prier l’assistance.
«Plus le père a souffert, plus son regard est aiguisé. Il voit son fils arriver de loin. Plus il a attendu son fils, plus son cœur a grandi», lance Mgr Alain de Raemy, évêque des jeunes de Suisse, en évoquant la parabole du fils prodigue. Son homélie prononcée sans une note fait allusion à Dieu, «ce Père dont la souffrance est à la proportion de son amour pour ce fils qui a raté sa vie et au retour duquel il fait la fête». Il a concélébré la grand-messe avec Mgr Jean-Marie Lovey, évêque de Sion.
Les musiciens de Glorious sont restés sur la scène pour animer la messe. Les éclairages, les fumigènes, les chants de l’assemblée ont donné un tour festif à la célébration qui n’en fut pas moins recueillie. (cath.ch/bh)
Bernard Hallet
Portail catholique suisse
https://www.cath.ch/newsf/opensky-sortir-des-cliches-que-les-gens-ont-de-leglise/