Dans une lettre ouverte destinée au pape François à paraître le 1er avril prochain en lieu et place de l»«²Ã©ditorial du mensuel et transmise à l’agence AP le 26 mars, Lucetta Scaraffia, fondatrice et directrice de ce supplément, annonce la décision du comité de rédaction – composé de femmes – de démissionner. «»³Nous jetons l»«²Ã©ponge, écrit-elle, car nous nous sentons entourées d»«²un climat de méfiance et d»«²une délégitimation progressive»«³.
Cette décision a selon elle été prise après qu’Andrea Monda lui a annoncé sa décision de prendre en main la partie éditoriale du supplément. Les rédactrices se plaignent de discrédit et d»«²Ãªtre directement placées «»³sous le contrôle des hommes»«³. Dans sa note explicative, Andrea Monda réfute cette accusation. Ce supplément, assure-t-il, préserve «la même totale autonomie et la même totale liberté qui [l’]ont caractérisé depuis qu’il est né».
«Mon engagement, affirme-t-il, n’a été d’aucune façon d’affaiblir le mensuel Donne Chiesa Mondo, auquel a été confirmé intégralement le budget» ainsi que la traduction dans d’autres langues. Selon lui, l’Italien s’est «limité» à offrir sa «contribution (…) à la libre évaluation» de Lucetta Scaraffia et de la rédaction. De plus, «je n’ai jamais sélectionné qui que ce soit – homme ou femme – selon le crit ère de l’obéissance». Tout au plus, concède-t-il, il a «prêté attention» à certains thèmes en raison de «l’actualité ecclésiale et culturelle». Par exemple, celui de la «pluralité et de la différence dans le monde de l’Eglise».
Donne Chiesa Mondo a été fondé en 2012 par Lucetta Scaraffia avec le soutien de Giovanni Maria Vian, alors à la tête de L’Osservatore Romano. Celui-ci a été remercié en décembre dernier par le pape François et remplacé par Andrea Monda. (cath.ch/imedia/pad/xln/bh)
Bernard Hallet
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