Le 21 août 2018, l»«²archevêque de Santiago du Chili avait été convoqué par la justice de son pays pour répondre à des accusations de dissimulations d»«²abus sur mineurs. Le 22 mars 2019, la Cour d»«²appel de la capitale a rejeté la demande de classement sans suite de ces accusations.
Au lendemain de cette décision, le pape François a ainsi accepté la démission du cardinal Ezzatti. Ce dernier devient donc le huitième prélat chilien dont la démission est acceptée depuis mai 2018.
Le 18 mai 2018, l’ensemble des évêques chiliens avaient en effet remis leur démission au pape. Cette décision collégiale visait à assumer les faits graves d»«²abus sexuels reprochés à l’Eglise catholique au Chili. Jusqu»«²ici, le pape argentin avait accepté la démission de sept d»«²entre eux.
En février 2014, quelques jours avant le consistoire qui devait le créer cardinal, l’archevêque chilien Ricardo Ezzati Andrello avait fait l’objet d’une plainte pour avoir couvert des abus sexuels. Selon les médias locaux, la victime d’un prêtre catholique reprochait à l’archevêque de Santiago du Chili d’avoir entravé l’enquête sur des abus sexuels commis dans les années 1980 dans une institution tenue par des salésiens.
Mgr Ezzati était alors chargé d’inspecter l’institut de Valdivia. Il avait affirmé n’avoir eu aucune connaissance de cas d’abus sexuels dans l’établissement. Un avocat du plaignant a expliqué aux médias chiliens que son client espérait qu’une enquête contre Mgr Ezzati permettrait de mettre à jour la trame de cette affaire.
Pour assurer la transition dans le diocèse de Santiago, le pape a nommé Mgr Celestino Aós Braco, administrateur apostolique Sede vacate et ad nutum Santae Sedis, c»«²est-à -dire avec tous les droits sur ce diocèse jusqu»«²Ã la nomination du prochain évêque. Ce capucin de 73 ans exerçait jusqu»«²ici la charge d»«²Ã©vêque de Capiapó, à 800 km au nord de la capitale chilienne. Il avait été nommé évêque en 2014 par le pape François. (cath.ch/imedia/pad/bh)
Bernard Hallet
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