Pour le directeur de la Police des cultes, Béléyi Bédiani, il ne s’agit pas de répression des activités religieuses, mais d’une œuvre de salubrité publique. Il s’agit pour lui d’agir en collaboration de l’Agence nationale de gestion de l’environnement (ANGE) pour assainir le secteur et soulager les populations qui continuent de souffrir des abus de ces «pasteurs» autoproclamés.
Les mesures devraient s’étendre aux prêcheurs ambulants et aux mosquées munis d’appareils de sonorisation puissants, qui opèrent à des heures indues. Ces églises nouvelles et ces mosquées provoquent une pollution sonore qui dérange fortement la population, incommodée lors des prières de ces sectes chrétiennes ou lors des appels à la prière des musulmans.
Comme tous les pays africains, le Togo connaît une prolifération d’églises obscures aux financements pas très clairs. Une situation similaire est relevée chez les musulmans, avec l’apparition de mosquées et d’écoles coraniques dont les financements sont opaques.
En 2015, le ministère togolais de l’Intérieur annonçait avoir enregistré 12’000 demandes d’ouverture d’églises chrétiennes pour un pays de près de 8 millions d’habitants. Cette prolifération anarchique d’églises a entrainé une multiplication d’actes délictueux de pasteurs de ces Eglises, souvent connus par les tribunaux.
Au Togo, la liberté religieuse est garantie par la Constitution. Son article 25 stipule que «toute personne a droit à la liberté de pensée, de conscience, de religion, de culte, d’opinion et d’expression». (cath.ch/ibc/be)
Jacques Berset
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