Chaque année, le pape et les responsables de la Curie romaine se retrouvent les vendredis d’avent et de carême dans la chapelle Redemptoris Mater du Palais apostolique pour écouter les prédications du Père Cantalamessa. Ne rentrant que dans la journée du 15 mars de leur retraite à Ariccia, les plus hauts membres de la Curie ne devraient donc pas pouvoir assister à la première prédication du capucin.
Pour ce carême, le religieux a choisi de bâtir ses méditations autour de la citation de saint Augustin «rentre en toi-même». «Interrompre le flux qui nous arrive de l’extérieur», a-t-il expliqué à Vatican News, est une «condition pour entrer en contact avec le Dieu vivant». Il est donc nécessaire, selon lui, de «se soustraire à l’extériorité» pour laisser des «espaces de silence et d’écoute de la Parole de Dieu».
Le Père Cantalamessa mettra également en garde contre l’idolâtrie «qui n’a pas pris fin avec le paganisme». Pour lui, les idoles ont désormais «d’autres noms» comme «sexe, pouvoir, violence». Toutefois, ses médiations seront centrées sur une «idole universelle, (…) une sorte de veau d’or» : «notre égoïsme». «Il y a une différence infinie entre le ›moi’ et Dieu», a assuré le prédicateur.
Enfin, le dernier prêche de carême du Père Cantalamessa portera sur la crucifixion du Christ. «C’est le moment suprême dans lequel Dieu se révèle», a-t-il détaillé, car «sur la Croix, Il trouble la sagesse avec la folie et la puissance de la faiblesse, c’est-à-dire de l’amour». (cath.ch/imedia/xln/rz)
Raphaël Zbinden
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