Fondé en 1906, l’AJC (American Jewish committee) a des «rapports étroits», avec les successeurs de Pierre, s’est réjoui l’actuel pontife. Cette relation s’est particulièrement manifestée au cours du Concile Vatican II (1962-1965) quand un membre de l’AJC figurait parmi les observateurs juifs. Pour le pape argentin, ces bonnes relations fraternelles sont à la fois un don et un appel de Dieu.
Toutefois, le pape a exprimé sa «grande préoccupation» à cause d’un «climat de méchanceté et de fureur» qui selon lui se diffuse partout. Cela se manifeste particulièrement par la «recrudescence barbare des attaques antisémites dans différents pays». «Pour un chrétien, toute forme d’antisémitisme représente une négation de ses propres origines, une contradiction absolue».
Pour l’évêque de Rome, le dialogue interreligieux est un instrument important pour lutter contre la haine et l’antisémitisme. D’autant que Juifs et chrétiens partagent un riche patrimoine spirituel qui pourrait être une réponse au sécularisme dépersonnalisant vécu en Occident. Il a ainsi encouragé les participants à cette audience à promouvoir ce dialogue judéo-chrétien auprès des nouvelles générations.
Par ailleurs, le pape François a relevé que cette audience se tenait le 8 mars, date de la Journée internationale de la femme. La femme, a-t-il salué, apporte une «contribution irremplaçable» pour construire un monde accueillant pour tous. «La femme est celle qui rend le monde beau, qui en prend soin et le maintient en vie». «La paix est femme, elle naît de la tendresse des mères», s’est-il ému. (cath.ch/imedia/xln/mp)
Maurice Page
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