Pour «beaucoup de prélats, c’était la première fois qu’ils écoutaient des victimes d’abus; la première fois également qu’ils entendaient parler des enjeux de la responsabilité des évêques», écrit le cardinal dans un article publié sur son blog le 6 mars 2019. Selon lui, le sommet a donc été pour eux «une expérience très transformatrice».
Ils ont compris que cette question doit être résolue par toute l’Eglise pour assurer la sécurité des enfants. «Nous n’avons peut-être pas résolu tous les problèmes auxquels nous sommes confrontés aux Etats-Unis, notamment en ce qui concerne la responsabilité des évêques, mais pour l’Eglise universelle, j’estime que ce fut un énorme pas en avant», peut-on encore lire.
Dans certaines régions du monde, le problème des abus sexuels commis par des membres du clergé était jusqu’ici «rejeté comme un phénomène américain ou occidental». Il s’agissait donc particulièrement d’insister sur le «caractère universel du problème». Il importait, explique l’archevêque de Boston, de démontrer aux évêques du monde entier que les dirigeants de l’Eglise doivent «assumer leur responsabilité et s’engager à faire de la protection leur priorité.»
En novembre 2018, le cardinal O’Malley considérait «inexplicable» la non compréhension de l’urgence d’adopter la tolérance zéro et la transparence dans la gestion des abus sexuels. Des sanctions doivent être prises, avait-il alors confié, à l’encontre des évêques impliqués dans des mauvaises gestions. (cath.ch/imedia/ah/rz)
Raphaël Zbinden
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