Selon la Commission de contrôle et d’évaluation, le nombre d’euthanasies pratiquées a porté sur 2’357 cas, soit 2% des décès annuels en Belgique. Les affections principales à l’origine des demandes d’euthanasie étaient soit des cancers, soit une combinaison de plusieurs affections (polypathologies) qui n’étaient pas susceptibles de s’améliorer et qui occasionnaient de plus en plus de handicaps sérieux allant jusqu’à une défaillance d’organes. Le décès des patients était généralement attendu à brève échéance.
Les demandes d’euthanasie sur la base de troubles mentaux et du comportement restent marginales (2,4% de l’ensemble des euthanasies). Ces demandes respectaient néanmoins les conditions légales (patient capable; demande écrite; situation médicale sans issue; souffrance constante, inapaisable et insupportable causée par une affection grave et incurable; demande réfléchie et répétée). Enfin, aucune euthanasie de mineur n’a été enregistrée en 2018.
Le nombre d’euthanasies ayant eu lieu au domicile (46,8%) progresse toujours, tandis que celles pratiquées à l’hôpital diminuent (36,1%). Le nombre d’euthanasies pratiquées dans les maisons de repos et de soins continue d’augmenter (14,3%). Moins de 1% des euthanasies concernaient des patients inconscients ayant fait une déclaration anticipée
La Commission de contrôle a estimé que toutes les déclarations reçues répondaient aux conditions essentielles de la loi et aucune n’a été transmise à la justice. Mais selon les observateurs, nombre d’euthanasies sont pratiquées dans les hôpitaux sans être déclarées, comme le prévoit la loi. L’indication que leur nombre en milieu hospitalier diminue est donc certainement faussée. (cath.ch/cathobel/mp)
Maurice Page
Portail catholique suisse
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