Né en 1881 et mort en 1968, le cardinal Bea, jésuite allemand, a été le premier président du Conseil pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens, créé en 1960. Pendant le Concile Vatican II (1962-1965), il a été particulièrement impliqué dans la rédaction de la déclaration Nostra ætate, portant sur les relations de l’Eglise avec les religions non-chrétiennes, dont le judaïsme.
Grâce au cardinal Bea, a expliqué le successeur de Pierre, le dialogue judéo-chrétien est engagé sur un «chemin fructueux». Afin de poursuivre dans cette voix, a-t-il considéré, ce dialogue doit désormais «aller au-delà des frontières de la communauté scientifique». Ces fruits ne doivent pas rester «l’apanage de quelques-uns, mais être une opportunité féconde pour beaucoup». «Il serait beau que dans une ville, rabbins et curés travaillent ensemble, avec leurs communautés respectives, au service de l’humanité souffrante», a souhaité le pape.
Pour le pape François, le cardinal Bea a fait preuve d’un tempérament courageux dans le dialogue judéo-chrétien. Alors que son travail n’affrontait «pas qu’un peu de résistances», et que lui-même était «accusé et calomnié», il a poursuivi avec une patience obstinée dans la «persévérance de celui qui ne renonce pas à aimer». Le jésuite allemand était en effet convaincu de la nécessité de répondre au profond désir du Seigneur pour l’unité. (cath.ch/imedia/xln/rz)
Raphaël Zbinden
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