Le pape souligne que la vie est un don reçu, «le plus important et le premier». Chaque vie, insiste-t-il, est un bien et sa dignité doit donc toujours être protégée, «sans exception». Quand bien même une personne aurait commis le pire des crimes, elle ne perd pas sa dignité. La peine de mort est donc une «grave violation du droit à la vie».
L’objectif d’une abolition universelle de la peine capitale est ainsi à ses yeux «l’affirmation courageuse» que l’humanité peut affronter le crime et rejeter le mal tout en laissant au condamné la possibilité et le temps de réparer son tort et de changer de vie, «au moins intérieurement». L’évêque de Rome appelle donc les dirigeants à faire les pas nécessaires pour aboutir à l’abolition de la peine de mort.
La position de l’Eglise sur cette question a «mûri», rappelle le pontife. Ainsi, le pape argentin a fait inscrire en août dernier dans le Catéchisme de l’Eglise catholique que la peine de mort est «inadmissible». Une position d’autant plus affirmée, détaille le pape dans son message, qu’existent désormais d’autres moyens pour expier le mal commis et que les systèmes de détention sont toujours plus efficaces pour protéger la société.
Depuis 2010, pas moins de onze pays ont aboli la peine de mort. Celle-ci reste pratiquée dans une cinquantaine de pays. (cath.ch/imedia/xln/be)
Jacques Berset
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