Dans cette intervention, les supérieurs et supérieures d’ordre religieux reconnaissent l’insuffisance de la réponse des autorités dans l’Eglise. Elles «n’ont pas reconnu les signaux d’alarme ou elles ne les ont pas pris sérieusement en considération», estiment-ils. Le pape François attaque donc «a» bon droit», selon eux, l’une des «causes originelles de ce fléau: «la culture du cléricalisme». Celle-ci a littéralement empêché la lutte contre les abus, jugent-ils.
«Nous avons encore besoin de conversion et nous voulons changer. (…) Nous voulons nommer tous les abus de pouvoir». Pour ce faire, peut-on lire dans le communiqué, «nous avons besoin d’une culture différente dans l’Eglise et plus largement dans notre société». Les religieux et religieuses appellent ainsi à susciter «une culture a» l’intérieur de laquelle les enfants sont appréciés et ou» leur protection soit promue».
Dans cette «culture de protection», la «direction donnée par le Saint-Pe»re est la clef», estiment-ils. Ils assurent donc se rallier intégralement aux côtés du pape. Le successeur de Pierre a en effet montré, selon eux, la voie a» suivre dans beaucoup de ces domaines, notamment en reconnaissant sa «douleur et sa faute», mais aussi en rencontrant des survivants.
Par ce communiqué, les deux associations de supérieurs d’ordre religieux espèrent voir œuvrer l’Esprit Saint «avec toute sa puissance pendant ces trois jours». Ils croient ainsi que «les vents du changement qui soufflent» sur l’Eglise et «la bonne volonté de la part de tous» puissent mettre en route des «processus et des structures» assurant la prise de responsabilité des autorités, «et que ceux déja» existants seront renforcés».
Le sommet sur la protection des mineurs se tiendra au Vatican du 21 au 24 février. Parmi les 190 participants figurent notamment 12 religieux et 10 religieuses. (cath.ch/imedia/ah/gr)
Grégory Roth
Portail catholique suisse
https://www.cath.ch/newsf/les-communautes-religieuses-pour-une-culture-de-protection-dans-leglise/