Le prêtre conduisait son véhicule de Catarina à Masaya quand il a été arrêté pendant une demi-heure par la police. «Ils m’ont dit: on t’a finalement attrapé» et ils ont procédé sur place à son interrogatoire, a-t-il confié au quotidien El Nuevo Diario du 14 février 2019. «J’ai commencé à me plaindre et à prendre des photos d’eux, je leur ai dit que j’appellerais les médias, puis ils ont essayé de m’enlever mon téléphone portable et ils m’ont frappé au visage», a dénoncé le prêtre.
Cet acte a été condamné par l’archidiocèse de Managua dans un communiqué diffusé sur les réseaux sociaux de l’Eglise catholique au Nicaragua. L’archidiocèse a déploré cet incident, relevant qu’il «souligne l’absence d’une atmosphère de paix et s’ajoute à d’autres actes qui ne contribuent pas à un chemin de l’harmonie sociale». Face à cet incident et à d’autres manifestations d’intolérance, «il est urgent de rétablir le respect des droits de la personne humaine dans notre patrie», écrit l’archevêché.
Ce n’est pas la première fois que le Père Edwin Roman, une figure marquante de la ville de Masaya lors manifestations sanglantes contre le régime du président Daniel Ortega, a été pris à partie par les forces de l’ordre. Il avait installé l’an dernier un poste médical dans l’église paroissiale de Saint-Michel-Archange. Des dizaines de blessés y avaient été soignés lors d’attaques policières contre des manifestants. Il a servi de médiateur avec des militants de l’Association nicaraguayenne pour les droits humains (ANPDH) pour la libération des prisonniers. (cath.ch/nuevodiario/be)
Jacques Berset
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