Dès le début de son pontificat, le pape François a souligné le lien existant entre la défense de la vie et celle de la planète, a rappelé Mgr Arellano. Car lorsque «l’humanité ne se soucie pas correctement de la maison qui l’accueille», la vie humaine est en danger. Et les premières victimes de cette dégradation sont les plus défavorisés. Le pape François a ainsi exhorté les croyants – et en particulier les hommes et les femmes de responsabilité – à se faire gardiens de la création.
Dans les pays développés, la protection de l’environnement implique également un retour à la sobriété, a souligné Mgr Arellano. Ce terme ne doit pas être compris comme un mépris de la propriété mais plutôt comme la valeur première de l’amour pour Dieu et son prochain. Alors que l’accumulation des possibilités de consommation distrait le coeur, un style de vie austère et simple permet d’apprécier les possibilités que la vie offre sans être attristé. Bien vécue, cette sobriété libère et permet à l’homme de vivre avec plus d’intensité.
Dans cette optique, les peuples indigènes représentent des interlocuteurs authentiques qui témoignent par leur style de vie d’une harmonie profonde entre la nature et les hommes, a encore affirmé Mgr Arellano. De leur expérience peut jaillir de lumineuses leçons pour nos sociétés. Que ce soit par leur vision sacré du monde et de l’être humain ou encore par leur sens de la famille. Plus que tout, ils nous montrent que la sauvegarde de l’environnement est un moyen privilégié de protéger la vie et son développement harmonieux.
Pour ce qui est de la protection de l’environnement, Mgr Arellano a invité les participants à passer à l’action au lieu de rester dans le domaine de la rhétorique: les mots ne suffisent pas. Et cette action doit s’approprier les douleurs des autres. Le prélat a ainsi mis en garde ses interlocuteurs contre le progrès technologique qui, s’il a permis un développement sans précédent dans de nombreux domaines, a aussi, par ses excès, fragilisé la vie humaine et causé des dommages à la planète. Le progrès est rétrograde s’il n’inclut pas la compassion, a résumé, l’observateur permanent. (cath.ch/imedia/cg/mp)
Maurice Page
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