Le réviseur général du Vatican est un poste créé le 24 février 2014 par le motu proprio «Fidelis dispensator et prudens». Il est établi par le pape François en même temps que le Secrétariat pour l’économie chargé de la surveillance en matière administrative et financière des dicastères de la curie romaine, des institutions liées au Saint-Siège et des administrations du gouvernorat de l’Etat de la Cité du Vatican. Au sein de ce dicastère, le réviseur s’occupe de la révision comptable de ces organismes.
L’ancien statut entré en vigueur en 2015 stipulait que le réviseur peut demander aux administrations des informations «de nature financière ou administrative significative». Le nouveau document du Saint-Siège reformule en parlant d’une mise à disposition des informations nécessaires à la réalisation de l’audit. Le réviseur peut également désormais effectuer tout autre type de procédure appropriée dans le cadre de la réalisation d’un audit. Il s’agit d’un renforcement majeur des pouvoirs du réviseur l’élevant, selon la Convention de Mérida (Convention des Nations Unies contre la corruption), au rang d'»autorité anticorruption».
La Convention de Mérida est un traité international créé par l’ONU pour lutter contre la corruption, le crime organisé, les crimes économiques, y compris le blanchiment d’argent. Elle a été adoptée par l’Etat de la Cité du Vatican en septembre 2016, entrant en vigueur le 19 octobre de la même année.
En plus de son rôle d’audit, le réviseur doit, en cas de délit, envoyer un rapport à l’autorité de l’information financière, informer le conseil de l’économie et communiquer avec l’autorité financière compétente. Ces nouveaux statuts signés le 21 janvier, entreront en vigueur le 16 février 2019. (cath.ch/imedia/cg/be)
Jacques Berset
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