Dans son discours, le pontife a exhorté à garder à l’esprit à quel point beaucoup de prisonniers sont des pauvres sans aucune référence, ni sécurité. La plupart du temps, ils n’ont aucune famille, ni même les moyens de défendre leurs droits. Ils sont au contraire marginalisés et abandonnés à leur destin, a-t-il déploré. Pour la société, ce sont des «individus gênants, des déchets, un fardeau».
Il est douloureux de penser que les prisons sont considérées comme des lieux de violence et d’illégalité, où sévit la «perversité humaine». Pourtant «personne ne peut condamner l’autre pour les erreurs qu’il a commises, a jugé le pape, ni ne peut infliger des souffrances à la dignité humaine». C’est pourquoi les prisons au contraire doivent être «de plus en plus humanisées».
L’expérience montre en effet qu’avec l’aide du personnel, les établissements pénitenciers peuvent «véritablement devenir un lieu de rédemption, de résurrection et de changement de vie». Tout cela est possible selon le pontife à travers des «chemins de foi, de travail et de formation professionnelle, mais surtout de proximité spirituelle et de compassion».
Le pape a ainsi encouragé la direction, la police pénitentiaire, les aumôniers, le secteur éducatif, mais aussi le volontariat et la communauté externe à marcher dans une «direction unique»: de façon à permettre à tous les détenus «tombés dans le piège du mal de ‘ressusciter’ et ‘grandir’ dans l’espoir».
Regina Cœli est la plus grande prison de Rome, située dans le quartier Trastevere. L’édifice qui à l’origine était un couvent catholique construit en 1654 a été transformé en prison en 1881 et prend son nom de la structure religieuse qui s’y trouvait auparavant, alors dédiée à Marie, Regina Cœli. (cath.ch/imedia/ah/gr)
Grégory Roth
Portail catholique suisse
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