Le contenu de l’accord provisoire sur la nomination des évêques adopté en septembre 2018 n’avait pas été rendu public après sa signature. Le Vatican avait seulement annoncé qu’il reconnaissait les sept évêques ordonnés sans mandat pontifical en Chine.
Le 12 décembre, une délégation du Saint-Siège s’est rendue en Chine pour s’entretenir «avec des représentants du gouvernement et de l’Eglise afin de travailler sur des mesures concrètes pour mettre en œuvre le récent accord provisoire». La délégation a donc rencontré les évêques chinois à Pékin pour leur communiquer leur nouvelle charge pastorale. Le pape, apprend-on dans cet article, a confié à chaque évêque une mission diocésaine, «en tenant dûment compte des situations locales particulières et complexes».
Sur un total de 98 diocèses de Chine continentale, près de la moitié serait actuellement sans évêques. Par ailleurs, sur 61 évêques, 12 ont plus de 80 ans. Par conséquent, Mgr Joseph Guo Jincai a été appelé à exercer le ministère épiscopal en tant que premier évêque de Chengde, dans l’est du pays. Mgr Joseph Huang Bingzhang, est quant à lui nommé évêque de Shantou, au sud-est. Celui-ci a donc pris la place de Mgr Pietro Zhuang Jianjian, évêque fidèle à Rome, qui obtient le titre d’évêque émérite du diocèse. A 88 ans, ce dernier avait été ordonné secrètement en 2006, avec l’approbation du Vatican.
Mgr Joseph Liu Xinhong est nommé évêque du diocèse vacant d’Anhui, Mgr Joseph Ma Yinglin, est pour sa part désigné évêque de Kunming, également vacant. Mgr Joseph Yue Fusheng, prend la tête du diocèse de Heilongjiang, un diocèse composé en grande majorité de catholiques clandestins.
Mgr Vincent Zhan Silu, devient évêque de Funing/Mindong, remplaçant ainsi Mgr Vincent Guo Xijin, auparavant évêque du même diocèse fidèle à Rome. Ce dernier y exercera la charge d’évêque auxiliaire. Enfin, Mgr Paul Lei Shiyin, est maintenu comme évêque de Leshan, charge qu’il occupait depuis 2011 sans être reconnu par le Saint-Siège.
Reste maintenant la question épineuse de la reconnaissance du clergé «non officiel», fidèle à Rome, par le gouvernement chinois. Le Saint-Siège «continue de s’engager dans la voie du dialogue avec une attitude de compréhension mutuelle et de patience». Et ce, afin de «normaliser progressivement la vie de l’Eglise catholique en Chine». (cath.ch/imedia/ah/bh)
Bernard Hallet
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