Début décembre 2018, le quotidien français La Croix avait rapporté le témoignage d’une ancienne religieuse allemande affirmant qu’un prêtre qui avait demandé à être son confesseur avait essayé «de [la] retenir et de [l’]embrasser» durant une confession.
La jeune femme ajoutait s’être «enfuie du confessionnal». Si elle ne nommait pas le prêtre, elle précisait qu’il était chef de bureau à la Congrégation pour la doctrine de la foi. Selon elle, celui-ci aurait reconnu les faits et aurait été «admonesté et, de plus, enjoint d’être vigilant et prudent à l’avenir».
L’homme avait ensuite été identifié comme étant le Père Geissler. Afin de «limiter le dommage déjà causé à la Congrégation et a sa communauté» (la famille spirituelle l’Œuvre, ndlr), précise le dicastère, le prêtre autrichien a remis sa démission le 28 janvier. Celle-ci a été acceptée par le préfet, le cardinal Luis Ladaria Ferrer.
Toutefois, le Père Geissler affirme que l’accusation contre lui «est fausse et demande que le procès canonique en cours se poursuive». Le prêtre, poursuit le communiqué, se réserve le droit d’une possible action en justice civile.
Cette démission intervient quelques semaines avant la tenue d’un sommet au Vatican sur la protection des mineurs, voulu par le pape François et rassemblant les présidents des conférences épiscopales. Il se déroulera du 21 au 24 février. (cath.ch/imedia/xln/bh)
Bernard Hallet
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