La décision du département américain de la Santé et des Services sociaux permet à «Miracle Hill», basée à Greenville, à l’ouest de la Caroline du Sud, de continuer de fonctionner comme une agence sociale soutenue par l’Etat, rapporte NBCNews. Elle est responsable d’environ 15% des placements d’enfants dans cet Etat du sud-est des Etats-Unis.
La mesure d’exemption est venue contredire un règlement mis en place par le gouvernement Obama, qui interdisait aux agences recevant des fonds publics de sélectionner les familles sur des critères religieux.
«En tant qu’Américains, notre droit fondamental à pratiquer une religion, quelle qu’elle soit, ne sera pas remis en cause sous cette administration [Trump]», s’est réjoui Henry McMaster, gouverneur de l’Etat, à l’origine de la demande d’exemption. Il a précisé qu’il ne s’agissait pas de favoriser la religion chrétienne et s’est prononcé en faveur de telles exemptions pour les agences juives ou musulmanes.
Les associations religieuses non chrétiennes et les groupes de défense des homosexuels et des droits civiques ont vivement critiqué la décision. Ils ont dénoncé le fait que de l’argent public puisse défendre des politiques discriminatoires et mis en avant le risque d’une baisse importante du nombre de familles candidates.
Jonathan Greenblatt, président du groupe ‘Anti-Defamation League’ a souligné que cette mesure créait un dangereux précédent pour la nation, qu’elle était clairement illégale et ne tiendrait jamais devant un tribunal. «Aucun enfant ne devrait être privé d’un foyer d’adoption aimant simplement parce que l’un des parents est juif, musulman, ou homosexuel», a-t-il ajouté. (cath.ch/nbc/rz)
Raphaël Zbinden
Portail catholique suisse