Peu après le décollage de l’avion le conduisant au Panama, le premier pape argentin de l’histoire s’est rendu comme à son habitude à l’arrière de la cabine, afin de s’exprimer devant les journalistes à bord. Au micro, il a évoqué la mémoire du correspondant historique au Vatican de l’agence russe TASS, Alexei Bukalov décédé le 28 décembre 2018 à l’âge de 78 ans. Le pontife a ainsi invité à prier un moment en silence pour le défunt et a ensuite récité un Notre-Père.
Puis, le successeur de Pierre a salué un par un les journalistes présents. «J’irai au Japon en novembre», a-t-il assuré à un représentant de la presse de ce pays. Devant une autre journaliste, le pape François est revenu sur un éventuel déplacement en Irak. «Je voudrais y aller, mais ce sont eux qui m’ont dit qu’en ce moment ce n’est pas sûr», a-t-il expliqué. «Je regarde la situation de près», a-t-il ajouté. En décembre dernier, au moment de Noël, ce pays avait reçu la visite de la numéro 2 du Saint-Siège, le cardinal secrétaire d’Etat Pietro Parolin.
Le sujet des migrations a également été abordé lors des échanges entre le pape et les journalistes. L’un d’eux a ainsi raconté s’être rendu à la frontière entre les Etats-Unis et le Mexique pour faire un reportage sur les caravanes des migrants. Le journaliste a ajouté qu’à cet endroit, le mur construit le long de la frontière se poursuit dans l’océan. «Une folie», a considéré l’homme de presse. «C’est la peur qui nous rend fous», lui a répondu le successeur de Pierre.
Une autre journaliste a offert à l’évêque de Rome un livre sur les migrants morts en mer Méditerranée. Le pape François a demandé à ses assistants de garder l’ouvrage de côté en expliquant vouloir aborder le sujet lors de la conférence de presse au retour de voyage. Juste avant son départ du Vatican pour prendre l’avion, le pontife a d’ailleurs salué un groupe de huit jeunes réfugiés hébergés dans une structure catholique.
Enfin, une dernière journaliste a plaisanté avec le pape, lui demandant d’organiser l’an prochain ses voyages outre-Atlantique en février plutôt qu’en janvier. «Je ne suis pas sûr que je serai vivant en février !», s’est amusé le successeur de Pierre.
L’arrivée de l’avion papal à l’aéroport international de Panama est attendu vers 16h30 (UTC-5). (cath.ch/imedia/xln/mp)
Maurice Page
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