Outre sa fonction à la tête de la Congrégation pour les évêques, le haut prélat canadien est également président de la Commission pontificale pour l’Amérique latine qui a consacré son assemblée plénière de mars dernier au rôle des femmes. Ce congrès, affirme le cardinal, l’a rendu plus sensible et plus actif sur les problématiques de promotion de la femme.
Pour lui, l’Eglise est encore en retard en la matière, ce qui ne signifie pas qu’il faille donner aux femmes des «fonctions cléricales ou ministérielles». Pour le cardinal, comme l’Eglise «a une grande clarté» sur la question, elle devrait pouvoir procéder plus rapidement sur la voie de l’intégration des femmes aux missions à responsabilité.
Selon leurs charismes, des femmes devraient pouvoir accéder à des postes de conseil et de direction, alors qu’elles sont encore trop souvent cantonnées à des postes de second plan. Pour lui, ce mouvement doit se faire à tous les niveaux de l’Eglise, y compris au sein de la Curie romaine. En septembre dernier, le préfet de la Congrégation pour les évêques avait déjà appelé à la participation de plus de femmes dans la formation des séminaristes.
Dans son entretien avec L’Osservatore Romano, le haut prélat qualifie par ailleurs de providentielle l’élection du pape François, premier pontife latino-américain de l’histoire. Le pape argentin est marqué par la tradition ecclésiale de son continent d’origine, en particulier «l’empreinte mariale, le rôle de pauvres et le sens théologique du peuple». (cath.ch/imedia/xln/mp)
Maurice Page
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