L’Italie et l’Eglise italienne sont riches de témoignages du passé, a estimé le pontife. Toutefois,»cette richesse ne doit pas être un trésor gardé jalousement», a-t-il déclaré. Il a pointé le risque de transformer le passé «en musée» ou «pire»: en «cimetière de nostalgie». Il s’agit donc de se tenir à l’écart de la tentation de se réfugier dans le passé pour éviter le présent. Le patrimoine historique doit en effet aider à cheminer du présent vers l’avenir.
Au sein de l’histoire, figure la Parole du Christ, a souligné le pape, qui transforme l’existence humaine. «La capacité à entrevoir la présence du Christ et de l’Eglise», a-t-il expliqué «rend humble». Tant d’étudiants ont démarré leurs recherches en agnostique, pour finalement trouver le Christ, s’est félicité le pape, sortant de son discours. Et ce, parce que l’histoire «ne pouvait se comprendre sans cette force». Dans cette optique, l’historien croyant doit donc être plus respectueux des faits et de la vérité.
Le successeur de Pierre a exhorté les participants à contribuer à faire contempler le Christ, «pierre angulaire» œuvrant dans l’histoire et l’humanité. Pour cela, l’historien croyant doit éviter «les obstacles liés à l’acquisition de connaissances tels que «l’avidité» du carriérisme, la reconnaissance académique ou encore «la conviction de pouvoir juger des faits et des personnes».
L’Association italienne des professeurs d’histoire de l’Eglise a été créée en 1967 afin d’encourager la coordination et l’actualisation des professeurs d’histoire de l’Eglise dans les séminaires italiens. Les historiens ont été reçus en marge de leur 18e congrès d’étude organisé les 10 et 11 janvier 2019 à l’Université libre Maria Santissima Assunta (LUMSA) de Rome sur le thème ‘Activités – Recherche – Divulgation : l’histoire de l’Eglise après le Concile’. (cath.ch/imedia/cg/rz)
Raphaël Zbinden
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