M comme maladie, méditation, mourir… Les pages que le professeur Gian Domenico Borasio offre à la lecture des acheteurs de Mourir – ce que l’on sait, ce que l’on peut faire, comment s’y préparer (1) répondent à un besoin. D’informer, selon l’auteur. D’humaniser la vie, constate le lecteur en refermant le petit ouvrage après l’avoir lu.
Les pages 78 à 85 de cette publication, format poche, ont quelque chose de particulier; le lecteur le constate dès les premières lignes. Elles l’ouvrent à la vie quotidienne, racontent – si l’on peut dire – ce qui fait partie de l’existence et que certains écartent parce que c’est… trop vrai, alors même que tout le monde n’a pas vécu ce qui est exposé ici avec beaucoup d’authenticité, de sagesse.
Tu penses! lâche à haute voix le lecteur classé «expérimenté en existence», au courant d’un peu tout ce qui est fait pour rester en pleine forme, vivant en tout cas. L’auteur écrit-il (p. 83) «La méditation, c’est d’abord lâcher prise»? Du déjà lu, mais on poursuit cependant la lecture: «Lâcher prise, c’est accepter ce qui vient». D’accord, se dit-on tout en commençant la page suivante (p. 84). Là, arrêt immédiat après les quatre premières lignes: «Lâcher prise, c’est sans doute l’obstacle psychologique le plus difficile à surmonter par les grands malades. Quand ils y parviennent – par la méditation ou par tout autre cheminement – ils sont récompensés par une nette amélioration de leur qualité de vie.»
Lorsqu’il écrit cela, Gian Domenico Borasio n’est plus seulement professeur ordinaire de médecine palliative au CHUV (Centre Hospitalier Universitaire Vaudois), mais une âme ouverte à la communauté des êtres humains, qui dit avec une grande humilité ce qu’elle a observé dans son activité médicale. Lorsqu’il lit cela, le lecteur écarte son programme d’activité du jour, garde en main le petit bouquin (12×18 cm, 155 pages), va jusqu’au bout. Peut-être même remercie le ciel: on n’a pas tous les jours accès à un petit bouquin comme celui-là!
Méditer, c’est tout pour aujourd’hui? Oui. Garder cependant l’ouvrage à portée de main. Etant de petite taille, le glisser dans une poche. Page 85, Gian Carlo Borasio glisse au lecteur «Si vous pensez que la méditation pourrait être un bon chemin pour vous, essayez de le suivre…» Au fil des pages, quelle humanité!
PhilGo
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