Le temple de Sabarimala, dans l’Etat du Kerala (sud de l’Inde), est l’un des sanctuaires les plus sacrés de l’hindouisme. Depuis trois mois, il est le théâtre d’un affrontement entre les traditionalistes hindous et les partisans d’une décision de la Cour suprême (septembre 2018) de lever une interdiction séculaire interdisant aux femmes de de 10 à 50 ans – capables de tenter la divinité célibataire du lieu – l’accès au temple.
Les deux femmes n’en sont pas à leur coup d’essai. En décembre dernier, elles avaient tenté un premier accès. Elles en avaient été empêchées par des manifestants hindous traditionalistes, soutenus par le Bharatiya Janata (BJP), parti nationaliste et conservateur du premier ministre indien Narendra Modi, au pouvoir à Delhi.
Le chef du gouvernement du Kerala, dominé par le Parti communiste indien, Pinarayi Vijayan, a confirmé la victoire des groupes de défense des droits de la femme présents sur le terrain depuis l’automne. «Il est exact que les femmes sont entrées dans le temple. La police doit offrir sa protection à toute personne qui désire prier dans le temple», a-t-il déclaré. La veille, des dizaines de milliers de femmes avaient formé une chaîne humaine de 620 km pour faire respecter la décision rendue par la Cour suprême. (cath.ch/afp/pp)
Pierre Pistoletti
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