La naissance du Christ, petit enfant né dans une étable, a déclaré le pontife, a tout d’abord pu paraître un événement «presque invisible et insignifiant». Mais, par son Incarnation, le Seigneur a libéré une «force inouïe», celle de l’amour. En effet, a soutenu le successeur de Pierre, le Christ est né pour racheter les hommes de l’esclavage du péché et leur rendre leur dignité de fils de Dieu.
Pourtant, a déploré le pape, cette année encore, nombreux sont ceux qui ont vécu dans des «conditions de servitude indignes». Y compris à Rome où, selon le pape, plus de 10’000 personnes sans-abri vivent «à la limite de la dignité humaine». En hiver tout particulièrement, a-t-il poursuivi, ces personnes subissent des conditions de vie «particulièrement dures».
L’Eglise, a assuré l’évêque de Rome, ne veut pas «observer» cette réalité, mais être «à l’intérieur» de celle-ci pour être proche des personnes qui en souffrent. C’est une «proximité maternelle» de l’Eglise qu’il faut encourager, a-t-il insisté, d’autant plus que le Seigneur lui-même est né dans des conditions semblables. Ce n’est pas un hasard ou un accident, a soutenu le pontife, mais un choix «pour manifester l’amour de Dieu pour les petits et les pauvres».
Après les vêpres, le pape François et l’assemblée ont chanté un Te Deum pour rendre grâce pour l’année écoulée. Puis, le Saint Sacrement sera exposé à la vénération des fidèles, avant que le pontife ne procède à une bénédiction eucharistique.
A l’issue de la cérémonie, le pape se dirigera vers la place Saint-Pierre pour admirer la crèche installée depuis début décembre. Réalisée en sable, elle sera démantelée à partir du 13 janvier 2019. (cath.ch/imedia/xln/rz)
Raphaël Zbinden
Portail catholique suisse
https://www.cath.ch/newsf/le-pape-interpelle-sur-les-conditions-de-vie-des-sans-abri-de-rome/