Chaque année depuis 2014, le premier pape latino-américain de l’histoire célèbre le 12 décembre la messe en l’honneur de la Vierge de Guadalupe, proclamée Impératrice des Amériques en 2000. Cette cérémonie au Vatican est l’occasion d’une messe aux sonorités inhabituelles pour la basilique Saint-Pierre, avec des chants rythmés d’Amérique latine.
A l’image de la Vierge Marie, qui a toujours conservé l’espérance malgré les épreuves, les chrétiens ne doivent pas chercher des «solutions magiques» et instantanées, a exhorté le pontife. En particulier, il faut fuir les «promesses fantastiques d’un pseudo-progrès qui peu à peu ne réussit qu’à usurper les identités culturelles et familiales». Ce «pseudo-progrès», a accusé le pape, abîme le «tissu social» avec «l’intention prétentieuse d’établir une pensée unique et uniforme».
A l’inverse, le successeur de Pierre a loué la «richesse multiculturelle» de son continent d’origine. Les traditions latino-américaines, s’est-il enthousiasmé, protègent «le sens de Dieu et de sa transcendance, la sacralité de la vie, le respect pour la création, les liens de solidarité, la joie de l’art du bien-vivre et la capacité d’être heureux et de faire la fête sans conditions».
En 1531, sur la colline de Tepeyac, au nord de Mexico, une jeune dame «éblouissante de lumière» est apparue à l’Indien Juan Diego. Elle lui a demandé de faire construire une église. Pour confirmer sa demande, elle a envoyé Juan Diego cueillir des roses, qui s’imprimeront sur son manteau dans une image de la Vierge. Vénérée sous l’icône de Notre-Dame de Guadalupe, l’église qui abrite cette relique, à Mexico, est aujourd’hui un des sanctuaires catholiques les plus visités au monde. (cath.ch/imedia/xln/rz)
Raphaël Zbinden
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