Dans une intervention, relayée par le Saint-Siège le 7 décembre 2018, le diplomate du Saint-Siège a relevé que l’OSCE est la plus grande organisation de sécurité régionale au monde. Elle est basée sur l’acceptation commune de l’importance universelle des droits de l’homme et des libertés fondamentales, comme le stipule l’Acte d’Helsinki de 1975, fondateur de l’OSCE.
Toutefois, a déploré Mgr Gallagher, une «interprétation radicalement individualiste» et l’affirmation de «nouveaux droits» rendent le consensus plus difficile. De plus, certains semblent désormais établir une hiérarchie parmi les droits de l’homme, conditionnant le respect accordé à une personne à son approbation d’une «interprétation discutable» de certains droits.
Cette attitude, a déclaré le représentant du Saint-Siège, est inacceptable. D’autant plus qu’elle entraîne une vision «réductionniste» de la liberté de conscience et vise à limiter les religions dans «l’obscurité discrète de la conscience individuelle». Cette attitude nourrit les sentiments et manifestations d’intolérance et de discriminations contre les chrétiens, qui sont, selon Mgr Gallagher, le «dernier préjugé acceptable» dans beaucoup de pays.
Dans son allocution, le secrétaire pour les relations avec les Etats a par ailleurs rappelé que l’OSCE avait été instituée pour éviter les conflits.
Le Saint-Siège, a-t-il ainsi assuré, est un «ferme partisan» de ses efforts pour éviter les menaces de conflit, y compris dans les domaines du terrorisme et de l’extrémisme violent.
L’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe – ou OSCE – a été instituée en pleine «guerre froide» pour permettre de créer des liens entre les deux blocs. Le Saint-Siège s’est largement impliqué dans sa fondation et, en 1975, l’Acte d’Helsinki a été signé au cours d’un sommet présidé du cardinal Agostino Casaroli, alors à la tête de la diplomatie vaticane. (cath.ch/imedia/xln/be)
Jacques Berset
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