Les religieux ne peuvent se contenter de «suivre partiellement» le Seigneur, leur a déclaré le pape François en les accueillant au Palais apostolique.
Fondé en 1218 par le saint languedocien Pierre de Nolasque, cet ordre, initialement dédié au rachat des chrétiens captifs des pirates maures et réduits en esclavage, garde un charisme plein de sens pour le monde d’aujourd’hui, a rappelé le pontife.
Ils doivent aujourd’hui se faire «porteurs de la rédemption du Seigneur envers les prisonniers, les réfugiés et les migrants, ceux qui tombent dans les réseaux de la traite des personnes, envers les adultes vulnérables, les enfants orphelins et exploités».
Souvent, a affirmé le pape François, existe la tendance de vouloir que le Seigneur «s’accommode» de nos plans de vie et de nos projets personnels. Et pourtant, suivre le Seigneur correspond à l’attitude inverse: il faut laisser le Christ «nous précéder», même si cela implique de renoncer à nos «caprices».
Celui qui suit le Seigneur, a poursuivi le pape, «le fait en donnant sa vie». La vocation religieuse ne peut donc jamais se limiter à «suivre partiellement» le Christ, mais revient au contraire à se donner totalement à Dieu. Il est donc nécessaire de se laisser interpeller par le Seigneur, même si cela implique de «rompre avec les schémas» habituels, qui servent parfois de carapace.
Ce don total de soi, a poursuivi le pontife, n’est pas un investissement pour le bien personnel, afin de s’assurer une position sociale ou un certain cadre de vie. C’est en réalité une consécration au service de Dieu et des hommes. C’est pourquoi les religieux doivent «sortir pour sauver les chrétiens qui sont en danger de perdre la foi». En particulier face au «triple ennemi : le monde, le démon et la chair».
L’Ordre des Mercédaires, fondé il y a 800 ans, est avec l’Ordre des Trinitaires, un ordre rédempteur, dont la mission principale était à l’origine de délivrer des mains des pirates maures les chrétiens en captivité. (cath.ch/imedia/xln/be)
Jacques Berset
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