En introduction de son motu proprio, le Souverain pontife explique que depuis le début de son pontificat il a estimé nécessaire une «réorganisation globale» du fonctionnement du Gouvernorat de l’Etat du Vatican. Celui-ci doit ainsi être «plus adapté» aux exigences actuelles et c’est pourquoi son président, le cardinal Giuseppe Bertello, a été chargé de superviser l’élaboration d’une nouvelle loi.
Cette nouvelle loi, poursuit le chef de l’Eglise catholique, a donc été élaborée selon les principes de «rationalisation, modération des coûts, et simplification», ainsi que selon les critères de «fonctionnalité, transparence, cohérence normative et flexibilité organisationnelle». Et ce, tout en respectant le «service ecclésial» assuré au pape par l’Etat du Vatican, en garantissant «l’indépendance absolue et visible» du Siège apostolique.
Comme le relève, une note explicative de la présidence du Gouvernorat, cela se traduit particulièrement par une simplification de la structure : les directions passent de neuf à sept, tandis que les bureaux centraux ne sont plus que deux – contre cinq auparavant. De même, la nouvelle loi accorde une «attention maximale au dimensionnement et aux capacités du personnel».
Autre nouveauté importante, la création d’un organisme d’audit et de contrôle intitulé ›Unité de contrôle et d’inspection’. Celui-ci, souligne la note explicative, vient donc répondre au besoin de «transparence» en imposant une «plus grande et consciente responsabilité» des responsables des différentes structures. Cette unité viendra vérifier le respect des normes et des procédures, mais aussi évaluer «l’efficience et l’efficacité» des activités.
Le contrôle passe aussi par une comptabilité générale. Celle-ci établira un bilan, suivra les imputations comptables et vérifiera la conformité et l’exécution des contrats. De même, tous les contrats dépassant un certain montant devront au préalable être soumis à une étude juridique. Quant au recours à des entreprises non-vaticanes, il ne doit intervenir qu’à «titre subsidiaire».
Chargé de l’organisation du territoire de 44 hectares de l’Etat de la Cité du Vatican, le Gouvernorat est le premier employeur du Saint-Siège. A lui seul, il emploie environ 2.000 personnes sur les quelque 4.500 collaborateurs du Saint-Siège. Parmi eux figurent des ecclésiastiques, mais aussi des jardiniers, les guides des Musées du Vatican ou encore les services de protection et de sécurité. Ces employés, explique l’article 21 de la nouvelle loi, forment une «communauté de travail» marquée par «le dévouement, le professionnalisme et l’esprit de service».
Approuvée par ce motu proprio du pape François signé du 25 novembre, cette loi est promulguée par sa publication dans l’édition du 7 décembre de L’Osservatore Romano. Elle entrera en vigueur six mois plus tard, c’est-à-dire le 7 juin 2019. (cath.ch/imedia/xln/pp)
Pierre Pistoletti
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