Le Conseil de la Collectivité ecclésiastique cantonale catholique-romaine de la République et Canton du Jura (CEC) s’est réuni en Assemblée le 29 novembre 2018 à Courtedoux. Il a présenté un budget 2019 légèrement déficitaire de 35’000 francs sur montant total de charges de neuf millions de francs.
«La Commission des finances s’est attachée à réduire les charges prévues dans la première version du budget préparé par le Conseil de la CEC, notamment en puisant quelques dizaines de milliers de francs dans une réserve». C’est en substance, l’explication apportée par André Girard, président de la Commission des finances de la CEC, dans sa présentation générale du Budget 2019 soumis à l’Assemblée de la CEC, jeudi soir à Courtedoux, avec un excédent de charges de 35’307 francs.
Le détail chiffré des charges et des produits de ce budget, «sans changements notoires par rapport à celui de 2018», n’a été qu’une formalité pour Philippe Rondez, responsable des finances au sein du Conseil de la CEC.
Les 44 membres de l’Assemblée présents jeudi soir en Ajoie – sur les 60 convoqués – ont accepté ce budget sans la moindre discussion.
Dans son intervention, André Girard a évoqué la création d’un groupe de travail qui, en marge de la Commission des finances, est chargé d’étudier, de manière approfondie, la situation financière de la CEC: «La première réunion de ce groupe est prévue le 17 janvier prochain. Il va notamment plancher sur le budget 2021 de la CEC. Tous les membres de ce groupe, dont M. Philippe Rondez, font partie de la Commission financière, sauf M. Jacques Favre, que nous avons sollicité en tant que consultant».
Pour rappel, en janvier dernier, Jacques Favre, président du Conseil de la Collectivité ecclésiastique cantonale, élu en décembre 2015 pour la législature 2016-2019, a quitté le Conseil avec effet immédiat. Interrogé par le Quotidien jurassien, qui a révélé cette démission le 24 mars, l’ex-président du Conseil de la CEC disait ne pas vouloir polémiquer, mais prétendait qu’il y avait «des conflits beaucoup trop grands»: «Tant au plan pastoral qu’administratif, l’Eglise n’a pas changé et je ne suis plus en accord».
Quelques membres de l’Assemblée se sont étonnés d’apprendre que celui qui était parti du Conseil en claquant la porte revenait par la fenêtre ouverte par le président de la Commission des finances. André Girard s’en défend: «Jacques Favre connaît le fonctionnement de l’institution, il sera un atout dans ce groupe de travail. Il est d’ailleurs toujours membre du comité de la Caisse de pensions de la CEC!»
Floriane Chavanne regrette le quiproquo engendré par ce «retour»: «Lorsque Jacques Favre a quitté subitement le Conseil, nous attendions sa démission officielle. Quand le QJ a révélé son départ, il était trop tard pour informer l’Assemblée. Un peu naïvement, on pensait éviter de mettre de l’huile sur le feu», reconnaît la présidente du Conseil de la CEC.
L’ensemble du bureau de l’Assemblée a accepté de renouveler son mandat pour l’année 2019: Mme Françoise Maître, d’Epauvillers, présidente; M. Cédric Latscha, de Courcelon, premier vice-président; M. Yves Lièvre, de Courtemaîche, deuxième vice-président; M. Yves Queloz, de Châtillon, scrutateur; Mme Rose-Marie Willemin, Les Bois, scrutatrice. L’Assemblée a accepté ce renouvellement par acclamation.
Après la démission de son président et l’intérim assuré par Floriane Chavanne, le Conseil de la CEC sera présidé, dès le 1er janvier 2019, par M. Claude Schaffter, de Montfaucon, en charge des questions administratives; avec Mme Corinne Berret, de Alle, vice-présidente, en charge des questions de personnel; Mme Floriane Chavanne, de Porrentruy, conserve le dicastère des relations publiques; Maître Baptiste Allimann, de Delémont, assure les questions juridiques; M. Philippe Rondez, de Cornol, reste aux finances. L’abbé Jean Jacques Theurillat, de Delémont, vicaire épiscopal pour le Jura pastoral, demeure membre invité au Conseil de la CEC pour tout l’aspect pastoral.
Pierre Pistoletti
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