Pour le pape François, les sanctuaires sont irremplaçables car ils sont les lieux où la piété populaire est maintenue vivante. Là, les fidèles peuvent exprimer leur foi avec simplicité et avec leurs traditions propres, a-t-il affirmé. Ces lieux sont pour le pape d’autant plus précieux qu’ils complètent cette piété par la catéchèse et le témoignage de la charité.
Il est donc indispensable que les sanctuaires accordent leurs préoccupations premières aux pèlerins – de plus en plus souvent individuels – plutôt qu’aux problèmes matériels et financiers. «Personne ne doit se sentir étranger dans un de nos sanctuaires», mais au contraire chacun doit s’y sentir «à la maison, comme une membre de la famille attendu».
Cet accueil doit avant se tourner vers ceux qui sont écrasés par le «poids de leur péché». Le sanctuaire doit alors leur permettre «d’expérimenter la miséricorde qui ne connaît pas de fin». Celui qui vit cette expérience, a-t-il assuré, permet une «évangélisation réelle en étant témoin de la miséricorde». C’est pourquoi, la célébration des sacrements – en particulier de la réconciliation – est indispensable aux sanctuaires. En effet, elle «rend présent et efficace le salut» et permet de s’inscrire dans la communauté des croyants.
Par ailleurs, a indiqué François, les fidèles et les pèlerins ne doivent pas être les seuls à se sentir accueillis dans les sanctuaires. Cette attention doit aussi se tourner vers les visiteurs attirés par l’aspect culturel du lieu. En effet, s’ils ressentent un «climat d’amitié», ils acceptent plus facilement d’ouvrir leur cœur et de «le laisser être façonné par la grâce». Ainsi, le sanctuaire peut être une «graine féconde» pour l’évangélisation en redonnant confiance en l’Eglise.
Plus de 600 personnes assistaient à ce congrès organisé par le Conseil pontifical pour la promotion de la nouvelle évangélisation. Avant le discours du pape, Mgr Rino Fisichella, président de ce dicastère, a expliqué que les participants venaient du monde entier, notamment de Corée, du Pakistan ou encore du Honduras. A la fin de l’audience, le Souverain pontife a tenu à saluer personnellement chacun d’eux. (cath.ch/imedia/xln/pp)
Pierre Pistoletti
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