En avril 2018, au moins 200 personnes ont été tuées lors de violences entre les deux communautés d’Ethiopie. Plus d’un million d’autres ont fui les violences.
Selon Amnesty international, les combats ont éclaté à la suite du retour des dirigeants exilés du Front de libération Oromo (FLO). Le mouvement rebelle, interdit pendant une période, a longtemps lutté pour l’autodétermination de cette ethnie, la plus importante d’Ethiopie. Le retour des dirigeants du FLO a été célébré par leurs partisans, rassemblés en masse. Certains d’entre eux, appartenant notamment au sous-groupe ethnique des Guji, ont alors commencé à agresser des représentants de groupes non-Oromo, notamment les Gedeo.
Suite aux violences, l’Eglise catholique a mobilisé les donateurs étrangers pour apporter une aide humanitaire aux réfugiés. Elle s’est aussi engagée dans une recherche de solution politique. A son initiative, les chefs des deux groupes ethniques se sont rencontrés les 22 novembre 2018 à Dila, au sud de l’Ethiopie. Les discussions menées par le cardinal Berhaneyesus D. Souraphiel, archevêque d’Addis-Abeba, ont permis de parvenir à un accord entre les deux parties, rapporte l’Association des membres des Conférences épiscopales d’Afrique de l’Est (AMECEA). (cath.ch/ibc/com/rz)
Raphaël Zbinden
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