Filomena Lamberti a lu cette lettre du pape sur le plateau d’une émission diffusée sur la chaîne de télévision Rai 1 à l’occasion de la Journée internationale contre les violences faites aux femmes le 25 novembre. Le pontife lui avait adressé cette missive en juin dernier après qu’elle lui a envoyé son livre Une autre vie. Ce n’est pas un roman, c’est le courage de témoigner.
«Je vous demande pardon, prenant sur moi le fardeau d’une humanité qui ne sait pas demander pardon à ceux qui, dans l’indifférence générale, se trouvent quotidiennement offensés, piétinés et marginalisés», a écrit le pape. «Je prie pour vous afin que le courage qui vous a rendu une beauté singulière soit une gifle à l’indifférence».
Recevoir cette lettre a été «un moment émouvant», a confié Filomena pendant l’émission. «Ce ne sont pas des mots écrits au hasard, mais par le pape François en personne, c’est une lettre que je conserve jalousement et qui me donne la force d’avancer».
Pendant 35 ans, Filomena Lamberti, âgée aujourd’hui de 58 ans a subi les violences et l’autoritarisme de son mari tourmenté par la jalousie. Voyant leur fils reproduire les gestes violents de son père sur sa fiancée, elle a finalement demandé le divorce. Le mari a alors réagi en aspergeant son visage d’acide pendant son sommeil. (cath.ch/imedia/ah/mp)
Maurice Page
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