En Grèce, la séparation de l’Eglise et de l’Etat n’est pas pour demain

Le gouvernement grec reporte, pour l’instant, sa réforme visant à transformer les relations entre l’Eglise orthodoxe et l’Etat. Ce projet, soutenu par Alexis Tsipras, le Premier ministre grec, n’a pas reçu le soutien du Saint-Synode.

Le Saint-Synode, l’organe décisionnel de l’Eglise orthodoxe grecque, a rejeté le 16 novembre 2018 le plan en 15 points du Premier ministre Alexis Tsipras, rapporte le site Vatican News. Il s’est réuni après un accord, présenté comme historique, signé le 6 novembre dernier, entre le Premier ministre grec et l’archevêque d’Athènes et de toute la Grèce, Mgr Jérôme. Le Saint-Synode a toutefois fait savoir qu’il souhaitait poursuivre les discussions avec le gouvernement.

Une promesse de campagne d’Alexis Tsipras

Dans le cadre de la révision constitutionnelle, le gouvernement grec actuel souhaite évoluer vers une séparation de l’Église orthodoxe et de l’État. Alexis Tsipras en avait fait une promesse de campagne en 2015. Il s’agirait d’un changement très significatif dans ce pays dont la constitution est écrite «Au nom de la Trinité sainte, consubstantielle et indivisible».

Liée historiquement à l’Etat, l’Eglise orthodoxe de Grèce bénéficie de conditions particulières. La question la plus sensible concerne une révision du statut des membres du clergé assimilés à des fonctionnaires. Une situation que le Premier ministre voudrait modifier.

L’Eglise Orthodoxe de Grèce est autocéphale et administrée par le Saint-Synode; elle est unie, «quant au dogme, à la Grande Eglise de Constantinople». «La religion dominante en Grèce est celle de l’Eglise Orthodoxe Orientale du Christ» peut-on lire dans la Constitution de la Grèce qui précise également que «le texte des Saintes Ecritures reste inaltérable». (cath.ch/vatnews/bh)

Bernard Hallet

Portail catholique suisse

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