Dans l’Evangile du jour, a relevé le pape, le Christ répond à Pilate qu’il est «roi» mais que sa royauté «n’est pas de ce monde». Toute la vie de Jésus montre bien qu’il n’a pas d’ambitions politiques, a affirmé le successeur de Pierre. Après la multiplication des pains, a-t-il illustré, le Christ s’est retiré sur la montagne pour prier alors que la foule voulait le proclamer roi et restaurer le royaume d’Israël.
Pour le chef de l’Eglise catholique, la réponse de Jésus à Pilate veut montrer qu’il existe un pouvoir plus grand que le pouvoir politique: celui de l’amour, mais qui ne s’atteint pas par des moyens humains. Tel est le «message essentiel» de l’Evangile, a insisté le pape. Le Christ est le roi de ce royaume d’amour, de justice et de paix. Et contrairement aux royaumes fondés sur la violence, celui-ci n’aura pas de fin.
Ainsi, a poursuivi le pape François, le Christ, «nous demande de Le laisser devenir notre roi». Un roi qui sauve par sa parole, son exemple et sa vie immolée sur la croix. Toutefois, a prévenu le pape, il ne faut pas oublier que ce règne «n’est pas de ce monde», c’est-à-dire qu’il donne un sens nouveau à la vie – malgré les erreurs et les péchés – à condition de ne pas suivre les logiques de ce monde et de ses rois.
Après la prière mariale et la bénédiction, l’évêque de Rome a rappelé la célébration la veille en Ukraine de l’Holodomor, une «terrible famine provoquée par les soviétiques et qui a causé des millions de victimes», a-t-il expliqué. Le mot signifie d’ailleurs ‘extermination par la faim’. Pour le pape, cette «énorme blessure» du passé doit être un «appel» pour tous afin que ces tragédies ne se reproduisent plus. Il a ainsi demandé de prier pour ce pays marqué par un conflit séparatiste depuis 2014.
Le pape a ensuite salué les pèlerins présents sur la place Saint-Pierre, malgré une pluie incessante. «Vous êtes restés malgré la pluie, vous avez été courageux, bravo!», a-t-il lancé. Parmi les groupes présents, le pape a mentionné les participants à un congrès de chorales liturgiques réunis pendant trois jours au Vatican. Les chorales, a-t-il remercié sous les vivats, apportent un «précieux service» tant à la liturgie qu’à l’évangélisation. (cath.ch/imedia/xln/bh)
Bernard Hallet
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