Pour le ‘numéro 2’ du Vatican, très impliqué dans les discussions avec la Chine, l’accord signé le 22 septembre dernier «ne semblait pas humainement possible». C’est donc pour lui une «conquête de la foi», afin d’éviter «que des évêques ne soient pas en communion» avec le Saint-Siège. La signature de l’accord a d’ailleurs été accompagnée de la levée de l’excommunication des évêques nommés par Pékin sans l’aval de Rome.
«Nous espérons que cet accord fonctionne et qu’il y a de la bonne volonté du côté chinois», a poursuivi le cardinal Parolin. Il est toutefois selon lui difficile de changer de mentalité, après des «années complexes». Malgré la signature de l’accord, les persécutions contre les chrétiens n’ont ainsi pas cessé en Chine, où des églises continuent à être démolies par les autorités. De même, un évêque nommé par Rome mais non reconnu par Pékin a été arrêté le 9 novembre dernier, selon le site catholique AsiaNews.
D’après le témoignage d’un prêtre chinois publié par ce site le 21 novembre 2018, «aucun changement visible» n’est apparu suite à la signature de l’accord. Ainsi, si le pape François a décidé de lever l’excommunication des évêques nommés par la Chine sans l’accord du Saint-Siège, le gouvernement chinois n’a pour sa part pas reconnu les évêques nommés par Rome. Une situation qui devrait à l’avenir être évitée puisque – selon le pontife – les nominations épiscopales devraient désormais être faites par Rome après un dialogue avec Pékin. (cath.ch/imedia/xln/rz)
Raphaël Zbinden
Portail catholique suisse