Mario Botta, né en 1943 à Mendrisio (TI), est un architecte de renommée internationale. Son architecture porte notamment l’influence de Le Corbusier, Carlo Scarpa et Louis Kahn. Il a conçu de nombreux types de bâtiments: maisons, écoles, bibliothèques, musées, ou encore banques. Mais il est surtout connu pour son travail sur des édifices religieux, dont l’église Saint-Jean-Baptiste de Mogno (TI), la cathédrale d’Evry, près de Paris, ou encore l’église du Santo Volto à Turin. Il est également le concepteur d’une des chapelles exposées dans le pavillon du Saint-Siège, sur l’île de San Giorgio, à la Biennale d’architecture qui va prendre fin le 25 novembre 2018 à Venise.
Au cours de la cérémonie, dans la Salle Clémentine du Vatican, le pape François a rendu hommage à l’architecte tessinois. «Tout au long de l’histoire de l’Église, les édifices sacrés ont été un appel concret vers Dieu et vers les dimensions de l’esprit, partout où le message chrétien s’est répandu; ils ont exprimé la foi de la communauté des croyants, a souligné le pape (…) L’engagement de l’architecte, qui a créé cet espace sacré dans la cité des hommes, est donc d’une valeur suprême, et doit être reconnu et encouragé par l’Église, surtout quand il y a risque de perdre la dimension spirituelle et de voir les espaces urbains se déshumaniser».
Le Père Federico Lombardi, ancien porte-parole du Vatican, a souligné que " le patrimoine culturel et spirituel de Joseph Ratzinger est toujours vivant et qu’il existe de nombreuses institutions culturelles qui y voient une source d’inspiration pour un dialogue nouveau et exigeant avec la culture de notre temps».
Le pape François a en outre salué le fait qu’une nouvelle fois, quelques années après l’exégète française Anne-Marie Pelletier, une femme ait été récompensée par le prix Ratzinger. La lauréate de cette année, Marianne Schlosser est une laïque allemande reconnue pour ses travaux sur la spiritualité de saint Bonaventure. Le pontife a relevé que cette distinction mettait en valeur la contribution féminine dans le domaine de la théologie, une discipline longtemps considérée comme un territoire réservé au clergé. Ces dernières décennies, les proclamations de Thérèse d’Avila, Catherine de Sienne, Thérèse de Lisieux et Hildegarde de Bingen comme docteurs de l’Église ont été des signes très importants de la place des femmes «aux plus hauts sommets de l’intelligence de la foi», a estimé le pontife. (cath.ch/imedia/lq/catt/vn/rz)
Raphaël Zbinden
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