La communication ne passe pas seulement par le langage, mais aussi par les gestes et les attitudes, par toutes ses actions. Ainsi, l’humain est «continuellement en équilibre entre la vérité et le mensonge». Dire la vérité, a poursuivi le pape, n’est pas seulement être sincère ou exact. En effet, la sincérité n’empêche pas l’erreur, et l’exactitude peut être inopportune ou indélicate. «Combien de bavardages détruisent la communion!», a-t-il regretté avant d’insister : »les bavardages tuent», car «la langue tue comme un couteau».
Pour le successeur de Pierre, la vérité est en réalité la révélation merveilleuse de Dieu et de son amour sans limite. Cette vérité correspond à la raison humaine tout en la dépassant infiniment. Ainsi, la vérité trouve sa pleine réalisation dans la personne de Jésus-Christ, mort crucifié pour manifester l’amour miséricordieux et fidèle de Dieu. C’est d’ailleurs la réponse du Christ à Pilate: «Je suis venu dans le monde pour rendre témoignage à la vérité» (Jn 18,37).
Cette vérité, a souligné le chef de l’Eglise catholique, ne se transmet par tant par les discours mais par la façon d’être, dans chacun des actes posés, grand ou petit. Pour les chrétiens, ne pas porter de faux témoignage signifie donc »vivre en fils de Dieu». Ce qui ne signifie pas être des personnes d’exception, mais laisser paraître dans chacun de ses actes l’amour paternel de Dieu et la confiance mise en Lui. Cette confiance est la grande vérité, a estimé le pontife.
En saluant les groupes de fidèles réunis sur la place Saint-Pierre, le pape François a noté la présence des membres du congre»s français des directeurs de pe»lerinage accompagnés par Mgr Lebrun, archevêque de Rouen. S’adressant à tous les fidèles à la fin de l’audience, le pontife a espéré que leur pèlerinage à Rome puisse «renforcer le lien avec la ville des Apôtres et la joie de l’appartenance à l’Eglise catholique». (cath.ch/imedia/xln/mp)
Maurice Page
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