Le successeur de Pierre a rendu grâce pour la Commission pour le dialogue théologique entre l’Eglise catholique et l’Eglise apostolique assyrienne de l’Orient. «Je prie afin que les travaux permettent d’avancer vers la destination tant attendue où nous pourrons célébrer le sacrifice du Seigneur sur le même autel».
«Fruit du dialogue», s’est félicité le pape, cette commission prouve en effet que la diversité pratique et disciplinaire «n’est pas toujours un obstacle à l’unité». Certaines différences dans les expressions théologiques peuvent être considérées «complémentaires plutôt que conflictuelles».
Au sein de cette commission, le dialogue porte à la fois sur la mariologie et la christologie. Il s’agit d’un côté de l’identification de la Vierge Marie à la Theotokos (en grec: qui a enfanté Dieu) et de l’autre du rapport entre l’humanité et la divinité du Christ. Le dialogue a abouti en 1994 à la signature d’une déclaration christologique commune: tout en respectant «les préférences» respectives tant dans la vie liturgique que dans la piété, les deux Eglises avaient alors estimé que les «expressions utilisées» par chacune d’entre elles sont «de la même foi».
Bien qu’ils appartiennent à des communautés différentes, a poursuivi le pape François, les chrétiens d’Orient marchent «sur le même chemin de la croix, sur les traces du Christ». Ils établissent ainsi des relations fraternelles entre eux, a-t-il estimé, «devenant pour nous des témoins de l’unité». Après cette prise de parole, le pontife a offert un rameau d’olivier, symbole de paix au patriarche. Ce dernier a remis quant à lui un bougeoir orné d’un crucifix en pierre.
Le pape François a ensuite prié avec le patriarche et les membres de sa distinctions dans la chapelle Redemptoris Mater. Etaient également présent le cardinal Kurt Koch, préfet du Conseil pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens, le Père Hyacinthe Destivelle, official, ainsi que le cardinal Kevin Farrell, préfet du Dicastère pour les laïcs, la famille et la vie.
Ensemble, ils ont lu l’Evangile et récité le «Notre Père», priant tout spécialement pour les chrétiens d’Irak et de Syrie. Les chrétiens de l’Eglise apostolique assyrienne ont ensuite entonné des chants traditionnels en araméen. Au terme de ce moment de prière, le pape François et le patriarche Gewargis III ont ensuite signé une déclaration commune sur la situation des chrétiens persécutés. (cath.ch/imedia/ah/gr)
Grégory Roth
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