La Pietà, estime le cardinal italien, est la «foi de Michel-Ange taillée dans le marbre». Cette sculpture porte un «message toujours actuel», explique le cardinal Comastri, «celui d’éviter le péché: l’unique vraie cure de beauté et de jeunesse pérenne». Grâce à la nouvelle illumination – «élaborée selon une méthode scientifique» – le pèlerin à la basilique Saint-Pierre peut désormais «mieux comprendre la valeur universelle» de l’œuvre, se réjouit le cardinal Comastri.
Michel-Ange avait prévu une illumination «très basse» pour son œuvre, détaille de son côté Pietro Zander, directeur du Bureau de conservation et de restauration de la Fabrique de Saint-Pierre. Ainsi, l’artiste avait prévu que seules quelques bougies suffiraient pour faire resplendi» son œuvre. La nouvelle illumination a donc suivi cette intuition, grâce à des LED.
Mis en place par l’entreprise italienne iGuzzini Illuminazione, cette nouvelle illumination prévoit quatre scénarii d’éclairage. Au quotidien, celui-ci se fera de face, afin d’éviter les reflets sur la vitre blindée installée en 1972, après l’attaque de l’œuvre à coups de marteau par un déséquilibré.
Commandée en août 1498 par le cardinal Jean Bilhères de Lagraulas, ambassadeur de France près le Saint-Siège, l’œuvre a été achevée quelques mois plus tard, au printemps 1499. Dans la basilique constantinienne, la Pietà était installée dans la chapelle dédiée à sainte Pétronille, traditionnellement associée à la France. Cette basilique a été abattue en 1505, sur décision du pape Jules II (1503-1513), pour laisser place à l’actuelle basilique, après 120 ans de travaux. (cath.ch/imedia/xln/gr)
Grégory Roth
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