ou confession individuelle ?

Genève : célébration pénitentielle communautaire (040488)

Enquête de l’APIC auprès des curés du canton

Fribourg, 4 avril (APIC) D’après les directives des évêques suisses, les

fidèles peuvent, à certaines périodes de l’année – à Noël ou à Pâques -,

avoir recours aux célébrations pénitentielles communautaires. Qu’en est-il

à Genève ? APIC a mené une petite enquête auprès des curés du centre-ville

et de la banlieue.

La situation apparaît d’emblée très différente selon que l’on interroge

un curé de la ville ou de la périphérie. Pour Claude Alméras, de Thônex,

les fidèles ne demandent presque plus la confession individuelle.

D’ailleurs, dans plusieurs paroisses du canton, les prêtres demandent souvent de prendre rendez-vous si l’on désire se confesser. En revanche, quelques centaines de personnes assistent aux célébrations communautaires. La

situation est la même dans la région de Meinier ou sur la rive droite.

Cet état de choses ne désespère pas l’abbé Alméras, ni l’abbé Jean-Paul

de Sury, qui estiment que les gens peuvent retrouver le sens du péché et du

pardon grâce aux célébrations communautaires. L’abbé Jean-Paul de Sury

relève que beaucoup gardent un souvenir traumatisant des confessions individuelles, ce qui peut expliquer leur rejet. Il ajoute pourtant : «On ne

peut remplacer la confession individuelle par une célébration communautaire.»

Trois formes de rituel

Vatican II avait innové en permettant de célébrer le sacrement de pénitence sous trois formes : la confession individuelle, la célébration communautaire avec confession individuelle et la célébration communautaire avec

confession et absolution générale. C’est cette troisième forme que choisissent beaucoup de Genevois. Cependant, dans des paroisses du centre, NotreDame, Saint-François, Saint-Joseph, des centaines de fidèles se sont confessés à Pâques et quelques dizaines le font régulièrement.

D’après les frères de Saint-François, on peut encourager les fidèles en assurant une présence régulière dans les confessionnaux. Les frères refusent

d’ailleurs les célébrations communautaires sans confession individuelle.

Ces différences se retrouvent au niveau de la hiérarchie. En effet, si les

évêques suisses sont assez ouverts face aux célébrations pénitentielles

communautaires, le nouveau droit canonique de 1983 et Jean Paul II y sont

peu favorables. (apic/pp/ym)

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